Bonjour !
Si je te disais le mot "sécurité"?
Qu'est-ce que ça évoquerait pour toi?
J'espère que tu vas bien!
Je suis heureuse de te retrouver à travers cette Newsletter hebdomadaire. J'avoue que ça rythme aussi mon quotidien, penser au sujet, faire mes recherches, écrire. Je ressens beaucoup de plaisir à le faire, et encore plus de plaisir à lire vos messages ou vous me partagez le bien que ça vous fait.
Merci!
Je ne sais pas pour toi, mais même avec l'arrivée du printemps, je ressens autour de moi beaucoup de tensions. En échangeant un peu je constate que beaucoup ressentent une sorte de peur en lien avec un manque de sécurité.
Le monde évolue à grande vite dans un sens qu'on ne comprend pas trop, on manque de visibilité sur de plus en plus de choses.
Il semble que tout nous pousse à nous sentir de moins en moins en sécurité.
C'est pour cette raison que j'ai décidé de dédier cette Newsletter à cette thématique, dans l'espoir de t'apporter des pistes pour augmenter ton sentiment de sécurité :-)
Je trouve que le mot sécurité est un mot ambivalent : il nous rassure et nous effraie à la fois.
En avoir nous rassure, en manquer nous inquiète.
Par les temps qui courent, la recherche de sécurité est omniprésente : pour nous-mêmes, nos enfants, nos familles, nos amis.
Sécurité d'emploi, de scolarisation, d'intégration, de relation , de santé... Tout nous paraît exister sur un fil tendu où le potentiel que tout bascule est omniprésent.
C’est ce que notre mental effrayé nous raconte.
Il passe en boucle toutes les histoires d’insécurités accumulées depuis notre enfance, y ajoute celles que l’on observe dans notre environnement, puis celles que nous vivons.
Il nous passe en boucle un film inconfortable.
Bien qu'il y ait des réalités, des choses palpables qui peuvent nous donner un fort sentiment d’insécurité, si on y réfléchit bien, dans une journée de 24 heures, il y a beaucoup d'heures où nous pouvons nous sentir en sécurité.
Beaucoup d'heures où nous n'avons pas à nous inquiéter pendant que nous sommes en train de les vivre.
Et pourtant, la plupart d'entre nous vont emmener les insécurités tout au long de leur journées et jusque dans leur lit, partageant ainsi leur plus grande intimité.
Avant que je te parle de potentielles solutions, je voudrais partager avec toi des faits scientifiques qui expliquent ce que l’insécurité crée en nous.
Un ĂŞtre averti en vaut deux!
En bref, l'insécurité dérègle notre système nerveux, hormonal, digestif et cardiaque.
Rien que ça.
Lorsqu’on se sent en insécurité en continu, nos glandes surrénales produisent les hormones du stress (adrénaline et cortisol) en continu. Cela garde notre corps dans une inflammation continue, fait fonctionner notre système cardiaque à plein régime en continu, ralentit notre digestion et nous empêche de profiter des aliments qu'on mange, nous empêche de dormir quand on en a besoin, et nous rend le démarage de la journée difficil.
Notre système nerveux, à cause de toute la rumination, reçoit toute la journée des messages contradictoires. Il nous indique qu’on a besoin de fuir ou de nous battre, et en même temps, lorsqu’on ne voit pas d’issue possible , il veut s’effondrer et nous ralentit pour tenter de retrouver une stabilité.
C’est un peu comme si on appuyait sur le frein et l’accélérateur en même temps.
Et tout ça sans qu'on s'en rende compte vraiment, et sans se rendre compte que les insomnies, les problèmes digestifs, les dérèglements hormonaux, les inflammations dans le corps, les sautes d'humeur, les états dépressifs sont tous majoritairement dûs à un système nerveux déregulé.
Et l'origine, c'est la rumination sur la sécurité.
Alors que faire ?
Les problèmes de la vie sont inhérents à notre existence, on ne peut pas juste les effacer avec une gomme.
Par contre, il y a des solutions pour que leur existence ne polluent pas la tienne.
VoilĂ ce que je te propose de faire quotidiennement.
J’insiste sur le mot "quotidiennement" :-). Parce que le mental ne s’arrête pas, lui. Il ne prend pas de jours de congé ni de pause. Il te pourrit la vie quand tu manges, quand tu marches, quand tu es aux toilettes, quand tu conduis, quand tu travailles, quand tu es dans ton lit.
Il ne s’arrête pas.
Par contre, toi, tu peux l’arrêter.
Voici trois étapes qui peuvent t’aider :
1. Te prendre en flagrant délit de rumination. C’est l’étape la plus importante. Mets-toi des alarmes sur ton téléphone si tu n'es pas sûre de t'en rappeler. Crois moi, tu ne pourras t'en rendre compte que si tu fourni l'effort de t'en rendre compte.
2. Quoi que tu sois en train de faire au moment où tu te prends en flagrant délit, arrête-toi 2 minutes et observe ce qu’il y a autour de toi. Remets ta conscience dans l’ici et maintenant en te sortant du scénario que te met ton mental dans ta tête. C’est comme ouvrir les yeux après un cauchemar.
Le fait de te concentrer sur ton environnement en décrivant ce qu’il y a autour de toi mentalement va te sortir du cauchemar :
"Je vois un fauteuil vert, une fenêtre ouverte, un verre posé sur une table en bois, j’entends un bruit de machine, la lumière est allumée, j’ai chaud, j’ai froid, mon pantalon est serré, je me sens bien dans ces chaussures."
Prends 2 minutes pour décrire avec le plus de détails possible.
Tu verras qu’en 2 minutes, ton système nerveux va passer d’un
niveau d’intensité de 8/10 à 2/10.
3. La troisième étape est très importante, parce que malgré que tu aies fait baisser l’agitation, ton mental attend l’opportunité pour redémarrer, une brèche ouverte .
Tu peux le faire taire pour un long moment en remplissant ta tĂŞte de ce qui fonctionne dans ta vie.
Prépare une liste à l'avance dans ton téléphone, au cas où tu aies besoin de rappel
" Je suis en bonne santé, j’ai un toit sur la tête, tel projet est sur une bonne voie, mon programme du week-end me réjouit, j’ai hâte des vacances prévues dans 3 mois, telle relation s’est améliorée, le soleil est de retour, j’ai mangé un bon plat ce midi, telle personne va m’aider pour tel problème, ce dossier est clos une bonne épine d'enlevée…"
On minimise beaucoup trop ce qui va dans nos vies, et en faisant ça on laisse la place libre au mental d'y mettre tout ce qui ne va pas et de prendre toute la place.
Avec ces trois étapes, tu vas pouvoir réguler ton système nerveux pour pouvoir mieux fonctionner. Dés que tu sens tes pensées se diriger vers de l'insécurité, arrête toi, observe ton environnement pour te sortir du cauchemar et pense à tout ce qui va bien.
Dans un état d’agitation, tu n’as accès à aucune ressource, tes nerfs sont à cran et tu ne peux plus être dans le discernement.
La rumination, l'insécurité dans la tête nous met malgré nous dans un état d'agitation
Et dans cet état, on prend de mauvaises décisions, on prend des risques dans nos relations parce qu’on s’échauffe vite, on s’empêche d’avoir l’énergie nécessaire pour toucher notre créativité parcequ'elle se trouve de l’autre côté du stress causé par le sentiment d’insécurité.
Rien n’est jamais noir ou blanc, et le cerveau nous fait voir toutes les situations comme des fatalités terribles pour lesquelles il n'y a pas d'issue.
La plupart du temps, ce n’est absolument pas vrai, et si tu fais l’exercice que je t'ai proposé, tu te rendras compte toi-même.
Un élément ultra important dans le sentiment de sécurité, hormis l’argent, le succès, la santé, il y a le lien.
Se sentir en lien avec les autres, avoir du soutien, demander conseil, sont le socle fondamental de la sécurité chez les êtres humains.
Beaucoup d'entre nous ont du mal à demander de l’aide, pensent qu’ils seront perçus comme faibles s’ils le font. La réalité est que tout le monde a des soucis dans sa vie. Tout le monde. Personne n’est exempt de soucis. Demander de l’aide ne fait qu’ouvrir la porte à l’autre de lui aussi demander de l’aide. Utilise ton réseau, ta famille, des mentors, des coachs.
Le lien est fondamental et si tu ne le trouves pas dans ton entourage aujourd’hui, pose-toi ces questions :
1- Est-ce que j’ai déjà de demandé de l’aide?
2- Lorsque je l’ai fait, est-ce que j’avais l’attente qu’on me règle le problème ou qu’on me soutienne?
3- Dans la liste de tous mes contacts, à qui je peux demander de l’aide sur un sujet particulier qui est de leur domaine d’expertise.
Même si c’est une personne lointaine, ou que tu connais très peu, de l’aide ça peut être de l’information, un avis, d’en savoir plus sur une expérience.
La sécurité est très subjective, elle dépend essentiellement du pouvoir que tu donnes à ton mental de ruminer.
Je te souhaite de te donner les moyens de te sentir en sécurité, en confiance et en paix.
Avec toute ma tendresse,
Kenza
PS: si tu penses à quelqu'un dans ton entourage qui aurait besoin d'entendre ce message, n'hésites pas à partager!
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